Le feuilleton aura tenu en haleine tous les supporters brestois pendant plusieurs mois, mais la conclusion est désormais officielle. Eric Roy restera l’entraîneur du Stade Brestois 29 jusqu’en 2027. Arrivé en janvier 2023 dans le Finistère pour sauver un club en position de relégable, le technicien de 57 ans a transformé l’équipe en véritable sensation du football français. Sa première demi-saison s’était soldée par un maintien presque tranquille avant de réaliser l’impensable lors de l’exercice suivant : une historique troisième place en Ligue 1 synonyme de qualification pour la Ligue des Champions. Cette saison, malgré l’épopée européenne énergivore qui s’est achevée en barrages face au PSG (0-3, 0-7), le Stade Brestois est assuré de terminer dans la première moitié du tableau avant la dernière journée à Nice. Le « King Eric », comme le surnomment affectueusement les supporters brestois, dispose même d’un chant à sa gloire au stade Francis-Le Blé.
Des défis économiques qui n’ont pas refroidi ses ambitions
La prolongation du Niçois de naissance n’était pourtant pas acquise. Une offre lui avait été adressée dès décembre dernier, mais Eric Roy avait préféré prendre son temps, entretenant même le doute jusqu’à la dernière minute. « Tout est possible. Il se peut que je prolonge mais il se peut aussi que je parte », avait-il confié fin janvier. Encore jeudi en conférence de presse, il bottait en touche : « C’est le club qui communiquera, ce n’est pas moi ». Sa décision est d’autant plus significative qu’il s’engage en pleine connaissance des difficultés économiques qui attendent le club. « Je ne pense pas qu’il y aura beaucoup d’investissement sur les joueurs la saison prochaine », avait-il lucidement analysé, évoquant même que sans la manne de la Ligue des Champions, Brest « aurait mis la clé sous la porte ».
Avec cette prolongation incluant l’ensemble de son staff, Eric Roy confirme qu’à Brest, les plus belles histoires ne sont pas toujours écrites avec les plus gros budgets, mais avec du cœur et des convictions.