L’interview de Philou, l’amoureux du sport

Avec plus de 190 000 abonnés sur son compte Twitter, Philousports est devenu une célébrité incontournable sur les réseaux sociaux grâce à ses tweets instantanés, sa maîtrise des gifs et son humour. Atteint de myopathie, ce passionné de sport a décidé de raconter son parcours dans un récit autobiographique sorti le 13 mars chez Hachette Pratique. Rencontre avec un homme humble et touchant.

Avant qu’un éditeur ne vienne te voir pour écrire ta biographie, avais-tu déjà pensé à raconter ton parcours ?

Non pour être honnête car je pensais que je n’étais pas légitime. Je n’y pensais vraiment pas avant qu’on vienne me solliciter.

Dans ton ouvrage, tu te livres sincèrement sur ton enfance marquée par la violence et l’alcoolisme de ta mère, la mort prématurée de ton père et l’abandon soudain de ta soeur… Comment as-tu réussi à te débarrasser de ta colère, de ta rancœur ?

Je ne sais pas… Je pense que vivre avec de la colère ou de la rancœur, cela ne sert à rien. Tu te traînes juste un boulet qui n’est absolument pas bénéfique. Le pardon est libérateur.

En lisant cet ouvrage, j’ai eu l’impression que tu as souhaité, habilement, mettre des mots sur tes maux. Ce livre a-t-il été un exutoire pour toi ?

Non, juste une sorte de psychanalyse mais sans psychanalyste. Ça m’a fait énormément de bien.

Le livre est sorti il y a maintenant quelques semaines et il a connu un véritable plébiscite lors de son lancement. Comment vis-tu ces premiers retours très positifs et les nombreuses preuves d’amour de la part des internautes ?

Je suis soulagé d’avoir fait le bon choix. Je suis toujours rempli de doutes donc les retours me font vraiment chaud au cœur.

Tu abordes le handicap et les difficultés que tu rencontres au quotidien avec légèreté et ironie. Ce ton avait-il également comme objectif de mieux sensibiliser sur la réalité du handicap et le rejet qu’une maladie peut susciter ?

Je pense qu’on fait passer plus de messages avec humour et amour plutôt qu’avec des revendications, des messages agressifs…

Tu es arrivé sur Twitter en 2011 pour chercher des informations sur le hack du PSN. Puis, tu as apprécié ce réseau social et tu es finalement resté très actif pour partager ta bienveillance et ton amour pour le sport. Une seconde vie pour toi ?

Je dirais que c’est plus une évolution, une sorte de mutation. J’ai presque la même vie, mais avec des bonus et des « Extra Balls ».

En 2016, tu as écrit un tweet où tu expliques que tu as besoin d’un fauteuil électrique. À la suite de ce message, de nombreux internautes, dont la journaliste Lawrence Leenhardt, se mobilisent pour créer une cagnotte et dès le lendemain, cette dernière culmine à plus de 15 000 euros. Quels ont été tes premiers sentiments suite à cette mobilisation ?

À l’époque, j’avais dit que c’était un véritable tsunami d’amour. Trois années après ça, cela n’a pas bougé d’un brin.

Tu es positif sur les réseaux sociaux et tu n’envoies que très rarement de mauvaises ondes. Pourtant, tu as forcément des tweets négatifs à ton sujet. Comment réagis-tu face aux critiques négatives ?

On ne peut pas plaire à tout le monde et c’est comme ça. Je n’y attache aucune attention quand c’est tout simplement gratuit. Si c’est un tweet constructif, je prends en compte et je m’explique.

L’une des choses à retenir après la lecture de ton livre, c’est ton amour inconditionnel et intemporel pour l’OM. Peux-tu nous parler de cette affection particulière pour le club phocéen et pour Marseille, ta ville de naissance ?

Marseille et l’OM, c’est dans le cœur à vie ! Quand tu construis toute ta vie autour de ces deux choses, tu les gardes dans la peau pendant toute ton existence. Il y a aussi la Corse, ma terre d’adoption, qui est dans mon cœur.

D’ailleurs, es-tu satisfait de la gestion de l’OM à l’heure actuelle ?

Je ne suis pas tellement satisfait dans le jeu. Et oui, je suis exigeant en amour.

Si tu devais constituer ton onze de légendes du club phocéen…

Tu peux prendre le onze titulaire de 91. Je pense que cet OM-là était le plus fort de tous les temps. Je rajoute également Fabien Barthez en bonus pour garder les buts. On aurait donc ce onze :

Fabien Barthez, Manuel Amoros, Carlos Mozer, Bernard Casoni, Basile Boli, Éric Di Meco, Bruno Germain, Dragan Stojkovic, Chris Waddle, Abedi Pelé & Jean-Pierre Papin.

Quelle est la prochaine compétition que tu attends avec impatience ?

J’attends la prochaine Coupe du monde de Rugby au Japon et la Coupe du monde féminine de football qui aura lieu en France en juin prochain.

Aujourd’hui, tu es une source d’inspiration pour de nombreuses personnes. Quel est ton sentiment par rapport à ça ?

Je ne m’en rends pas trop compte, mais je me dis que mon passage ici n’aura pas servi à rien.

As-tu des projets qui arrivent ?

Je ne pense qu’au livre pour le moment mais je souhaiterais m’engager un peu plus dans la société… Et, mon rêve ultime serait de collaborer avec une grande marque de sport.

Ton coup de cœur du moment ?

L’eSport ! Pour rebondir à ta question précédente, c’est dans mes projets…

Avant de te poser ma dernière question, je voulais simplement te remercier pour ton livre sincère et inspirant. Il y a quelques mois, tu avais énoncé les raisons de la sortie de ce livre et tes intentions : être une source de motivation et d’inspiration. Je pense que cet objectif est plus qu’atteint. Merci, vraiment.

Si tu devais délivrer une passe décisive ?

Je délivre ma passe décisive à mon agent Julie Artero. Je l’adore fort même si elle n’a pas bon goût au niveau foot.

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