À seulement 18 ans, LJ’ Stration s’est retrouvé à travailler avec des marques et des joueurs prestigieux. Ce jeune designer très productif connait un succès grandissant et s’impose peu à peu comme une figure incontournable de la communication visuelle des acteurs du ballon rond. Rencontre avec le talentueux LJ’ Stration.
Tu as commencé à travailler dans la communication visuelle pour les acteurs du football en 2017 et tu collabores déjà avec des joueurs, des clubs prestigieux. Tu peux nous expliquer ton parcours ?
Pour revenir sur mes débuts, j’étais en seconde lorsque j’ai commencé à faire des visuels destinés à des pronostiqueurs sur Twitter. D’ailleurs, je suis toujours en contact régulier avec mon tout premier client qui est devenu un ami et avec lequel je travaille sur des projets entrepreneuriaux aujourd’hui. Puis, peu de temps après, j’ai décidé de faire un second compte, LJ Stration, où je pouvais publier des visuels sur des joueurs, des sportifs. À cette époque, je ne pensais même pas pouvoir travailler un jour pour des joueurs. Ce milieu me semblait inaccessible.
À chaque fois que je faisais une créa, j’identifiais le joueur. Chaque like d’un joueur était une petite victoire. Puis un jour, un simple visuel sur Bakayoko (alors fraichement transféré à Chelsea) m’a « propulsé » dans le milieu de la communication du football. Quelques minutes après la publication, j’ai reçu un message de l’agence qui gérait son image à l’époque… Et voilà ! C’est à ce moment-là que ça a commencé à s’accélérer avec les joueurs, les clubs, les agences… J’ai donc préparé les démarches pour devenir auto-entrepreneur et 2 jours après mes 18 ans, le 1er mars 2018, LJ Stration est officiellement né.
C’est sincèrement le meilleur choix que j’ai fait. J’ai hésité au début, me demandant si ça valait le coup, mais mes parents m’ont accompagné dans mes démarches et aujourd’hui je ne le regrette pas du tout.
Tu as fait des créations pour l’équipe de France, Eurosport ou encore de nombreux joueurs de football… Comment tu t’es fait une place dans ce milieu qui devient de plus en plus concurrentiel ?
Je n’avais aucun contact dans ce milieu professionnel, dans la communication et encore moins dans le football. C’est en fait venu au fur et à mesure lorsque j’ai commencé à faire quelques travaux pour des joueurs… Pour être honnête, j’ai travaillé gratuitement au début car c’est difficile de s’imposer quand tu n’as pas forcément de crédibilité dans le milieu. Cette phase a commencé à durer et c’était par pure passion. Pour l’anecdote, je n’avais aucune idée du coût d’une affiche. J’ai commencé à être en contact avec de belles personnes grâce à Twitter, un réseau social où tu peux rencontrer des personnes qui t’aideront énormément. Par exemple, Rémi Suinot, un graphiste que j’apprécie énormément et qui m’a toujours aidé, m’a conseillé sur les tarifs à mes débuts car lorsqu’une agence me demandait mes tarifs, j’étais un peu coincé…
Le football est un milieu où tout le monde se connait, se suit. C’est pour cela que lorsque j’ai commencé à travailler pour certains clients, mon nom a commencé à circuler. Je recevais des appels de personnes venant « de la part d’untel ». Aujourd’hui encore, cela marche comme ça pour moi. J’ai sûrement eu la chance de tomber sur les bonnes personnes. J’ai pu me faire un beau réseau dans le milieu de la communication sportive et je pense que c’est essentiel. Si tu as un bon réseau et que tu as des bonnes relations avec ces personnes-là, tu auras de très belles opportunités.
Enfin, c’est vrai qu’il y a du monde dans ce milieu mais je considère que chacun apporte sa touche. Chaque graphiste/illustrateur a son style. Et une chose importante dans ce milieu, l’âge n’a jamais été un souci. Je m’en étonne toujours d’ailleurs. Des personnes sont capables de confier de beaux projets à des jeunes. Je considère que c’est une chance d’avoir pu travailler sur des projets de ce type, dont Eurosport notamment.
D’ailleurs, un grand bravo pour les visuels de la Coupe du monde 2018 sur Eurosport. Tu peux nous expliquer la démarche, le projet et l’objectif de cette série créative ?
Merci beaucoup tout d’abord ! Eurosport a été l’un des plus beaux projets que j’ai pu réaliser. L’objectif de cette série était d’illustrer le site d’Eurosport durant la Coupe du monde. En effet, lors de la compétition, chaque nation avait sa page sur le site où on y retrouvait les différentes informations. C’était un projet que ce média avait déjà fait à l’Euro avec un autre artiste. Ils ont décidé de reconduire le projet pour ce Mondial et j’ai donc eu à réaliser un visuel par équipe, donc 32 en tout pour les 32 pays présents à la compétition.
Mon but était de créer une identité au projet que l’on retrouverait sur chacun des 32 visuels, comme notamment le drapeau du pays sur chaque création. Mais il fallait également que chaque pays conserve son identité propre, ses couleurs. Je suis très content de ce projet. D’une part, par l’importance du client mais aussi, par le petit challenge du timing à ce moment là où le bac était tout proche et les révisions avec !
Aujourd’hui, tes réalisations sont majoritairement numériques mais tu crées également des supports Print comme, dernièrement, un programme pour un match. C’est encore plus valorisant de voir ton œuvre dans les mains des supporters ?
Le Print, c’est vraiment ce que je préfère. Pour moi, il n’y a rien de plus excitant que de voir sa création passer d’un état virtuel à réel. Comme tu le dis, c’est très valorisant de savoir que ce que je fais va passer physiquement dans les mains des gens. Il y a les créas Print « plus classiques » comme les flyers, les affiches… et puis il y a plus rarement des choses qui sortent un peu de l’ordinaire, des projets plus rares mais qui sont vraiment très motivants. Dernièrement, il y a eu les maillots pour l’US Concarneau. C’est un sentiment particulier de voir son maillot porté par les joueurs et de se dire « j’ai les fichiers de celui-ci dans l’ordi ».
[#National]
À la veille du 1er match de Championnat, nous avons le plaisir de vous présenter les maillots officiels pour la saison 2018-2019 !
Retrouvez-les à la Boutique du club à partir du samedi 25 août 😎#NationalFFF #BleuPassionRougeEmotion pic.twitter.com/0kzwlrKyDH— US Concarneau (@USConcarneau) 2 août 2018
La question est relativement basique mais quelle est la chose la plus difficile dans ton activité ?
Alors la chose la plus difficile pour moi, c’est la discrétion que je dois avoir sur certains projets. Je ne suis pas de nature à m’étaler sur ce que je fais, au contraire, peu de personnes savent ce que je fais, mais la difficulté est de ne pas pouvoir communiquer sur des projets réalisés. En plus, ce sont des très gros projets généralement. J’ai eu cette problématique plusieurs fois. Je comprends parfaitement que mon logo n’apparaisse pas sur une créa car je considère que si le client paye, il n’a pas à avoir mon logo dessus obligatoirement. La difficulté est surtout de ne pas pouvoir dire que c’est moi le créateur d’un visuel. C’est un peu frustrant car je considère que ça m’apporte de la crédibilité lorsque l’on sait que cette grosse marque, ce gros joueur ou ce gros club te fait confiance. Après, cela fait partie du jeu. Ça serait dommage de passer à côté de beaux contrats comme ça. Le client, et lui seul, sait qui fait le visuel mais il saura aussi revenir vers toi si tu as bien travaillé.
Il faut comprendre également une chose, il ne faut pas prendre le dessus sur l’appartenance de la créa au client. Actuellement il y a beaucoup d’agences spécialisées dans la gestion d’image des joueurs, trop à mon goût, et seulement une petite partie propose un travail sérieux. Et, le problème de certaines est qu’elles communiquent trop sur leur travail… Il faut que la communauté d’un joueur sente que c’est le joueur derrière son compte et pas une agence… Je travaille avec une agence et nous réfléchissions à cette problématique. Nous essayons de trouver une solution pour communiquer avec cohérence sur le travail effectué.
Pourquoi cette activité te rend heureux ?
Alors je dirais qu’il y a deux choses : la satisfaction du client et l’indépendance. Il y a toujours ce petit « stress » lorsque tu envoies la création au client mais il n’y a rien de mieux que sa satisfaction et quand une agence te félicite parce que le joueur ou la marque a apprécié le travail effectué. Il m’arrive de me prendre la tête sur certaine créa, quand cela ne marche pas comme je le souhaite, mais cette satisfaction finale efface tout ça…
D’autre part, mon statut d’indépendant me permet de travailler avec tout le monde, sur des projets différents. J’aime cette petite excitation de me demander qui sera le prochain qui m’appellera. Cela peut venir à tout moment… J’étais en cours lorsque des gros contrats se sont négociés pour la première fois. C’est ça qui me plaît, ne pas savoir ce que je ferai dans une semaine, demain ou ce soir (parfois les timings sont très serrés haha). Si j’étais affilié à un club ou une agence, je n’aurais pas cette liberté. J’ai déjà eu ce genre de proposition mais cela ne m’intéresse pas pour le moment. Je préfère conserver mon indépendance et travailler pour différents acteurs du sport.
Aujourd’hui tu es très productif, tu collabores sur de nombreux projets avec des marques, clubs, joueurs… Tu arrives toujours à te renouveler ? La recherche perpétuelle est-elle la clé du succès ?
En effet, et même si la volonté de se renouveler est toujours là, c’est parfois difficile. J’essaie de me renouveler, de tester des nouvelles choses tout en gardant ma petite touche. Il faut être constamment en veille et pour cela, je passe du temps à traîner sur Pinterest et suivre des artistes sur les réseaux sociaux. Je pense que cela peut-être une clé du succès sauf si on possède un style unique, ce que je ne considère pas pour moi. Donc pour évoluer, il faut effectivement essayer de se renouveler et ne pas avoir peur d’essayer même si cela ne passera pas toujours.
Bien que tu sois très versatile dans tes réalisations, comment tu peux définir ton style ?
C’est une très bonne question… Je n’ai pas de terme particulier pour le définir. Certains travaillent avec des stades, de la pelouse… pour les fonds des visuels. Ce n’est pas mon cas. Je travaille tout le temps en partant d’un fond uni, un effet, un peu de saleté pour ne pas avoir quelque chose de trop lisse puis j’aime jouer avec les formes et la typographie. La typo est très importante, ça peut détruire une créa si elle n’est pas réfléchie.
Tu peux nous expliquer ton processus pour élaborer un visuel ? De l’idée jusqu’à la publication ?
On va prendre la création d’une affiche de match, une bonne partie de mon activité. La première chose que je fais est de chercher des photos du joueur. J’en prends plusieurs (des photos de portrait, des photos en action où le joueur apparaît en entier etc.) tout en faisant attention à la qualité. Il n’y a rien de mieux que de travailler avec des images de qualité. Je mets tout ça dans mon psd. J’analyse mes photos, je regarde comment elles vont ensemble… De là, je détoure celles que j’ai retenues. Ensuite, je réfléchis à l’organisation de ma créa avec les photos. Ma veille créative me permet d’avoir des idées qui viennent en fonction des positions du joueur, des photos que j’ai. Je travaille le fond de mon visuel, les éléments du second plan.
À partir de là, je travaille les ombres, les lumières, les reflets sur le joueur. C’est essentiel. C’est une chose que l’on ne fait pas naturellement au début mais il faut vraiment s’y attarder, ça apporte tellement à une création. Il faut que l’on sente que le joueur est intégré à la créa. Et puis je finis avec la police, je l’organise avec les différents éléments déjà présents (parfois il faut y réfléchir avant selon les créas).
Dernière étape, je présente la création au client. Pour certains projets, une affiche d’évènement par exemple, je mets en scène la créa pour avoir une vraie vision de ce que donnera le visuel dans la réalité. On attend éventuellement les corrections du client et on corrige jusqu’à finaliser !
Combien de temps passes-tu pour élaborer une réalisation ? Tu fais des modèles prédéfinis ou tu repars de zéro sur chaque création ?
Le temps varie selon le type du projet. J’ai une manière de travailler, une routine, qui me permet aujourd’hui d’être efficace. Pour un visuel web comme une affiche de match par exemple, en partant de zéro, il me faut un peu plus d’1h30. Cela varie si l’idée vient directement ou non aussi. Parfois, je pars dans des pistes et je me rends compte que cela ne me convient pas donc j’adapte. Je n’ai pas de modèle prédéfini, j’ai des habitudes de travail, mais je considère qu’un client doit sentir que c’est son visuel, que c’est pour lui et uniquement pour lui. Bien sûr, il y a parfois des créations qui se ressemblent parce que le client souhaitait un visuel similaire à ce que j’avais déjà produit.
Je travaille pas mal avec des templates pour les joueurs par contre. Je fais moi-même un fichier de création que je vends à l’agence qui se charge ensuite de modifier les éléments textuels pour chaque match et l’image du joueur dans certains cas. C’est une solution que j’ai trouvée pour garder une bonne efficacité et compétitivité. C’est aussi pour me garder du temps dans la semaine. Je suis étudiant à coté donc mes journées sont déjà bien remplies et je souhaite garder du temps pour accepter d’autres demandes, d’autres clients…
Quelles sont tes inspirations ?
J’aime beaucoup les designers aux Etats-Unis. Ils ont une bonne longueur d’avance sur nous dans la communication visuelle… Les visuels dans le basket ou encore le football américain sont époustouflants. J’aime énormément des artistes comme Matt Houston mais j’ai un favori… Samuel Silverman. Il travaille sur la communication visuelle du club d’Ohio State FB et son travail est remarquable. Il est très minutieux sur chaque création et surtout il a une créativité dingue… C’est quelqu’un qui m’inspire énormément.
Tu rêves de travailler avec quelle marque, quel club et quel joueur ?
J’ai travaillé récemment pour une marque qui m’a fait rêver, malheureusement je n’ai pas pu communiquer à ce sujet. Sinon, Adidas et Nike seraient un rêve un jour. Pour les clubs, j’ai eu la chance de travailler avec l’un des plus grands clubs français : l’OM. C’était déjà un rêve. Maintenant j’aimerais travailler un jour pour un club avec une dimension mondiale comme le Barça ou Manchester United. Hors des clubs, ça serait l’équipe nationale durant une compétition internationale. Je suis passé de peu à côté de ce rêve durant l’été, où j’avais l’occasion de passer un mois en agence à Paris pour travailler notamment sur notre équipe de France mais malheureusement le bac m’en a empêché. Pour les joueurs, ça serait quelqu’un qui a une identité forte. Un Pogba et un Neymar me font rêver à ce niveau-là.
Ta réalisation visuelle préférée du moment ? Tu peux nous l’expliquer…
C’est difficile à dire car je suis content de mes travaux réalisés mais, à force, je me dis qu’il y aurait des choses à revoir dessus… Il y a quand même un projet dont je suis très fier : le cadeau du staff technique de l’équipe de France pour Didier Deschamps à l’occasion de ses 50 ans. Je n’ai pas un amour passionnel pour un club en particulier mais rien ne me fera jamais autant vibrer que l’équipe de France. Quand j’ai reçu le mail de la Fédération, j’ai tout simplement cru que c’était une Newsletter. Puis, j’ai vaguement aperçu le début du texte… C’était donc bien la FFF qui me passait commande d’un tableau pour les 50 ans de l’homme élu entraîneur de l’année, sélectionneur de l’équipe championne du monde en 2018, l’équipe qui m’a fait rêver cet été. Il a donc fallu forcément travailler avec Didier Deschamps en élément central, le « 50 » pour l’évènement et également le staff technique de l’EDF. Il y a des créas où tu prends un plaisir énorme, rien qu’au fait de savoir qui l’aura entre ses mains…
Ma plus grande fierté …
Le cadeau offert par le staff technique de l’@equipedefrance à l’entraîneur de l’année, Didier Deschamps pour ses 50ans!
Une créa sous forme de tableau, commandée par la @FFF 🇫🇷⭐⭐ pic.twitter.com/BWf1dGpS5H
— LJ’ Stration (@LjStration) 17 octobre 2018
Tu as des conseils à donner à un jeune designer/graphiste qui souhaite se lancer ?
Le premier conseil serait de pratiquer… ça peut paraitre bête mais, de temps en temps, on me demande « comment je peux progresser ? ». La meilleure école, c’est la pratique. Bien sûr on peut trouver quelques tutos mais il n’y a rien de mieux que la pratique. J’ai encore beaucoup à apprendre mais j’ai pratiqué depuis plus de 2 ans quasiment quotidiennement.
Ensuite pour avoir des opportunités, je pense qu’il faut tout simplement faire son travail, être patient, être pro et savoir gérer ses propres réseaux. Il faut se servir des outils comme Twitter, Instagram, Linkedin… Sincèrement, si l’on s’en sert bien, cela apporte énormément au niveau des opportunités. Je vois des personnes qui se plaignent de ne pas avoir de contacts mais il faut être patient, faire son travail, prendre du plaisir et ça finira par payer.
Aujourd’hui, quels sont tes objectifs ? Tu as projets qui arrivent ?
Aujourd’hui mes objectifs sont de continuer mes projets et développer au maximum LJ Stration. Forcément, j’ai l’envie de faire une belle saison avec de beaux joueurs, de beaux évènements, des clubs… Un de mes objectifs sera de pouvoir participer au prochain Euro, et à plus long terme, travailler avec des acteurs de Paris 2024.
A plus court terme, j’ai travaillé sur de nombreuses créations qui vont prochainement sortir et j’ai le plaisir de travailler pour des joueurs de Ligue des champions et d’Europa League cette saison. Nous réfléchissons avec une agence sur la façon dont nous communiquerons sur le travail réalisé. C’est un réel plaisir de bosser avec des agences sérieuses comme ça, qui développent vraiment l’image des joueurs, où le travail est sérieux et les objectifs sont clairs. On ne travaille pas l’image d’un joueur comme ça, l’objectif derrière est d’augmenter le trafic sur le compte, développer des contrats de sponsoring…
Et puis la saison va continuer avec l’US Concarneau et les Corsaires de Nantes, et j’ai le plaisir de vous annoncer que vous devriez prochainement retrouver mon travail dans les magasins d’une grande enseigne de sport !
Enfin, si tu devais délivrer une passe décisive…
J’admire beaucoup d’artistes mais si je devais faire une passe décisive, ça serait à Arnaud Bauméla. Alors, je ne fais pas la passe décisive au Arnaud graphiste (et il est très talentueux là-dedans aussi) mais au photographe. C’est un art que je respecte beaucoup. Sans eux, nous ne pourrions pas travailler… J’attache énormément d’importance à la photo, c’est très souvent la photo qui me donne l’idée du visuel. En un coup d’œil, je sais voir quelle photo rendra mon visuel agréable. Il y a beaucoup de photographes mais Arnaud a un style et c’est ça que j’aime. Il fait de la photo sportive mais il a un regard artistique qui se retranscrit dans ses photos. C’est une approche très intéressante de la photo dans le football. Malheureusement, la photographie n’est pas suffisamment reconnue selon moi… Alors je vois cette passe décisive comme celle que l’on ferait à un joueur qui apporte tellement à l’équipe et qui devrait être sous la lumière des projecteurs. Arnaud a déjà un beau nom dans le milieu de la photo mais il mérite encore plus. Tout comme le milieu de la photo en général.